L'institution backpacker
Backpacker, issu de backpack, "sac a dos", autrement dit, "utilisateur de sac a dos", mais "routard" semble etre la meilleure traduction. Quiconque a mis un pied en Australie connait ce mot et ce qu'il represente.
Apres la mise en application du WHV, des foules de routards europeens, canadiens et japonnais se sont mis a parcourir le pays de long en large. mais si les routards pur et durs, c'est a dire hippie, drogue et sans un sou, sont toujours la (et l'on toujours ete d'ailleurs), se sont mele a eux des contingents d'etudiants et autres jeunes nantis qui s'accordent une annee sabbatique pour gouter un peu a l'aventure et a la liberte de cette maniere de voyager. C'est tres bien, et j'encourage toutes les nouvelles generations a faire de meme. Cependant, la grande difference est que la seconde categorie a des sous, elle. Certes pas beaucoup, mais bien assez pour eveiller l'attention. Et le liberalisme galopant en Australie a fait le reste.
Ainsi, le backpacking est devenu une part non negligeable de l'economie touristique. Resultat, on se retrouve assailli de tout bord par des offres de tour organises, toutes sortes d'hebergement, d'offres de transport, d'internet, et tout ce qui pourrait toucher de pres ou de loin a son voyage, le tout a prix budget. Une seule regle compte : "Allez, viens, c'est pas cher, mais il faut que tu payes !". Et voila, plus de partage, tous les backpackers consomment ensemble les memes choses. Ce qui attirait pour son originalite est devenu norme.
Voila pourquoi je n'irai pas faire du kayak avec les dauphins, je n'irai pas a Fraiser Island, ni voir les baleines, et encore moins les aborigenes. A moi de trouver une nouvelle facon de voyager pour pouvoir faire ce genre de choses, mais "par hasard", et non "par dollar".