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Homere Aussie
26 avril 2010

La Vallée des Géants et Fremantle

{Fremantle}

 

Bonjour mes lecteurs !

 

Après mes deux jours d'hermitage dans la petite hutte dans la forêt, je pars de bon matin, toujours sous la pluie, pour faire un "tourist drive" entre les eucalyptus géants, évitant soigneusement le "tree top walk", un autre gouffre à touristes par excellence. Je fais une petite marche d'une demi heure trouvée sur la route. Encore une fois, je déconseille la lecture des guides, qui m'ont fait espérer des arbres VRAIMENTS géants (comme les séquoias de Californie, qu'y disaient !). Même si j'étais déçu de voir des arbres, certes grands, mais pas SI grands, j'ai tout de même aprécié la ballade. En repartant je prends deux quebecquois en stop, qui après 5 jours de randonnée et des ampoules plein les pieds, en avaient un peu leur claque de marcher. Ils étaient aussi sympa que peuvent l'être les québecquois, c'est à dire beaucoup, et nous avons partagé un petit déjeuner à regarder la pluie tomber. Et je reprends la route de plus belle vers Pemberton, où je m'arrête au Gloucester Tree. Cet arbre là, oui, est VRAIMENT très très grand (c'est le plus grand de tous). Comme ce "giant tingle tree" surplombait largement ses copains, il a été utilisé pendant plusieurs décenies comme poste de surveillance des incendies, et les vigies y montaient au moyen de pieux fichés dans le tronc en colimaçon. C'est par ces mêmes pieux, plutôt glissants ce jour là à cause de la pluie, que je suis moi aussi monté. Je dois avouer que même fort de mon expérience de couvreur qui m'a un peu vacciné contre le vertige, je ne faisait pas le fier après les premiers mètres. Et encore du fait de ce satané mauvais temps, il n'y avait pas grand chose à voir là haut : la tête dans les nuages, on se retrouve dans un vrai brouillard. Du coup je vous ai mis une photo glané sur le net par beau temps, c'est beaucoup plus joli. En quittant Pemberton, la nuit tombe déjà, alors je campe sur une petite aire de camping sur la route de Margaret River.

J'arrive à Margaret River en début de matinée, et il pleut toujours. De ce que j'en avais entendu, Margaret River, c'est un peu le Byron Bay de la côte ouest, bourrée de hippies et de surfeurs, les plages d'à coté abritant les meilleurs spots de surf d'Australie. Mais je crois qu'il faut y rester un certain temps pour rencontrer les bonnes personnes. Et la pluie ! Je ne m'y attarde pas très longtemps, cyber café et courses, puis un passage à Ellington Beach, pas un surfeur en vue, et je repars vers le Nord en direction de Fremantle. Je m'arrête dans un petit camping gratuit à Preston Beach, où, surprise, le portable capte. J'en profite pour appeller quelques amis restés à Byron leur faire part du chemin parcouru.

Le lendemain je repars, ne m'arrêtant que pour investir dans de nouvelles enceintes, ça y est, j'ai enfin de la musique ! J'arrive à Fremantle, l'ancien port de Perth, devenue un rendez-vous de la vie alternative (enfin, en dimensions australiennes). Et, malheur, je cherche à me garer... le centre ville est litéralement pollué visuellement de panneaux "Stationnement Interdit", "Amende Maximale : un-nombre-avec-trois-zéro-derrière", "Tickets", "Payez Ici". Bon, je paye pour une heure, le temps de trouver au moins un plan de la ville, et un morceau à manger. Forcément, je perds mon chemin, impossible de retrouver ma place de parking. J'y arrive avec exactement 7 minutes de retard et une belle amende sur le pare-brise, menaçant cruellement de fourrière au prochain petit écart. Bienvenue ! Avec le plan de la ville, je trouve beaucoup plus facilement (enfin, façon de parler) un stationnement gratuit. Puis je traine un peu en ville, tentant déserpérément de contacter Dan, l'anglais rencontré à Byron Bay, qui habite ici, que j'avais pourtant prévenu de mon arrivée. Pas de Dan, je rencontre quelques gens sympa avec qui on partage quelques petites douceurs. Mais le coeur n'y est pas, on est Samedi soir à Fremantle et je vais me coucher à 22h sur le bas coté d'une rue très passagère.

Le lendemain, c'est le 25 avril, et, ah, oui, tiens, c'est le ANZAC Day, sorte de fête de l'armistice "binationale", puisqu'elle concerne aussi la Nouvelle Zélande. J'assiste donc à une démonstration de la ferveur patriotique dans toute la ville. Au programme, défilé militaire, que j'ai loupé, sans regrets, concerts d'hymnes en tout genre et discours qui, bien que le vif m'échappe du fait de la langue, m'ont l'air tout aussi pompeux que par chez nous, et surement partout ailleurs. Non, moi, ce qui m'amuse, c'est d'observer tout ces officiers médaillés s'atabler aux fast-foods, déployant toute la concentration du soldat pour ne pas tacher leurs beaux uniformes médaillés avec la sauce dégoulinant de leur hamburgers. Je passe le reste de la journée au cyber-café. Le soir, retrouvailles chaleureuses avec Dan, qui m'invite ni-une ni-deux chez lui. Le lendemain, il part travailler, et je glande chez lui, entre la douche bien méritée, la laverie plus que nécéssaire et le plaisir d'avoir une vraie cuisine à disposition !

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