Auto-stop, boulot, camping
{Byron Bay}
Jake et Amelia, les hippies kiwis, accompagnes d'un canadien
How’re you go’n ?
Bon, Ca fait um moment que je n’ai pas
ecrit, mais mon nouveau boulot m’a laisse peu de temps pour moi. He oui,
nouveau boulot signifie donc que j’en ai trouve un ! Mais chaque chose em son
temps. Je vous ai laisse il y a trois semaines, au retour de notre trip dans la
rainforest avec Gurvan, le lundi. Le mardi, jour de parution de l’hebdomadaire
local le “Echo”, qui rassemble des annonces d’emploi et autres, je me suis
occupe d’appeller les quelques annonces en cuisine et de demarcher d’autres
restaurants. Jour de chance, un de mes appels donne lieu a un entretient le
lendemain, a Bangalow, petit village a 15km de Byron Bay. Le mercredi, je dois
aussi me rendre a Brisbane, pour recuperer Julie a l’aeroport le jeudi. Le
mercredi matin, je me reveille et regarde ma montre : 10h45. Bon, il faut que
je me depeche si je veux etre sur la route a faire du stop pour 12h30, car je
veux etre absolument sur d’etre a 14h a l’entretient d’embauche. Je prepare mon
sac, mange mon petit dej’, prends une douche, et surtout me rase a toute
berzingue et je file au Visitor Information a midi pour negocier de poser mon
sac, le temps d’aller a Bangalow. Evidemment, capitalisme inside, il faut payer
$5 pour deposer quelque chose. Mais j’insiste : “Je serais de retour pour 15h,
vous pouvez quand meme garder mon sac juste trois heures !
- Comment ca trois
heures, vous voulez dire plus de six heures ?”. Ah, bah oui, il s’est ecoule
12h30 depuis que j’ai mis mes pates a cuire hier soir… J’avais oublie
d’eteindre mon chrono…
Il n’est donc que 9h du matin. Bon, je vais faire un tour, et c’est la
que j’apercois le van de nos sympatiques hippies kiwis, qui sont dans le parc a
cote a jouer de la musique. Je me joins a eux pour une
partie de la matinee, puis les accompagne pour leur basketing (jouer au chapeau
dans la rue). Toujours aussi
sympas, ils me proposent de me conduire a Bangalow pour 14h, et j’ai aussi pu
poser mon sac dans un kebab. Ma que beleza !
L’entretient s’est
passe comme n’importe quel entretient, mais en anglais. Shane, le chef du Urban
est franc et sympatique. Je lui plait, mon CV aussi (merci l’Estran !) et
j’obtient un essai pour le lundi suivant. De retour pile a l’heure pour le bus,
me voila en route pour Brisbane.
Session musique au parc Attirant toute sorte de musiciens
The Urban, mon nouveau restaurant !
Je comptais profiter que j’etais dans une grande vile pour tenter de trouver un chargeur pour mon portable, ainsi que quelques T-shirts pas cher pour le boulot, mais j’oubliais les horaires anglo-saxons pratiques en Australie : 5h, tout ferme, 6h, on mange. Donc apres m’etre fait claquer toutes les portes au nez, je me resigne a manger, puis me rends au Botanic Garden, en quete de tranquilite. Quelle bonne idee j’ai eu, j’ai pu assister de pres au ballet crespusculaire des impressionantes fruitbats, les chauves-souris geantes de pres d’un metre d’envergure. Et quelques chapitres plus tard dans mon livre, ce sont les oppossums qui ont commence a montrer le bout de leur nez. Meme beaucoup plus que le bout de leur nez puisqu’un monsieur m’a donne de la nourriture (pain, pommes, bananes) pour leur offrir, ce qui m’a permis de les approcher et meme de les caresser. Vraiment pas peureuses les petites betes. C’est dans ce meme parc que j’ai passe la nuit, loin du brouhaha de la rue.
Les oppossums, petit marsupiaux... ...qui n'ont vraiment pas peur des gens
Oppossums vraiment pas peureux - Brsibane - AUSTRALIA
Uploaded by MetaNomad.
Nous sommes
jeudi, et je me rends a l’aeroport international de Brisbane pour receptionner
Julie, qui voyage depuis deux jours. Fatiguee, un peu deboussolee mais heureuse
d’etre la, elle a passe tout le voyage sans encombres. Pas mal pour une
premiere fois ! Retour a Byron Bay et Arts Factory pour un peu de detente.
Vendredi, beau programme : demonter la tente, preparer les sacs, faire les
courses, sans oublier de faire un tour a la plage, puis depart en stop pour
« The Psymatic Experiment », un open-air festival de deux jours de
Psytrance, a deux heures de Byron Bay. Apres trois voitures, il fait déjà nuit
et nous ne sommes qu’a Ballina. C’est alors qu’on apercois un truck, un vrai,
deux remorques et cabine customisee, gare sur le bord de la route. On tente
notre chance, et le camionneur accepte de nous emmener jusqu'à Woodburn,
derniere ville avant le site de la teuf. Le routier, au look typiquement
australien, est rustre et parle peu, ou alors, quand il parle, c’est avec un
accent australien a coucher dehors. Mais apres quelques compliments sur son
camion et quelques questions d’ordre technique (56 tonnes), il commence a
s’interesser a ce que l’on fait, et a raconter sa vie. Ca avait l’air tres
interressant, meme si je n’en ai pas compris la moitiee. C’est finalement tres
chaleureusement qu’il nous a depose a cote d’une sandwicherie. Apres un bon
encas, particulierement consistant, un autre sympatique australien nous a pris,
et a genereusement fait plusieurs demi-tours pour tenter de trouver le chemin
de la teuf, sans succes. Ne voulant pas abuser de sa gentillesse, nous sommes
descendu pres de l’aire de repos la plus proche du hypothetique chemin. Comme
il n’y avait pas un chat, nous sommes partis a pied sur le bord de la High Way
(suicidaire ? Mais non…). Deux kilometres plus loin, nous rencontrons des
gens qui vont eux aussi a la teuf, mais leur voiture est en panne. Une fois le
depanneur arrive, ils acceptent de nous emmener dans leur voiture déjà
surchargee. Apres de nombreux demi-tours, fausse routes (ou plutôt, faux
chemins de terre) et beaucoup d’inconfort on arrive finalement sur place.
Le site est
magnifique, en pleine foret avec de superbes jeux de lumieres de toutes les
couleurs dans les arbres.
Julie decouvre l'Australie... ... et deja en teuf le deuxieme jour
photo
Les gens sont
souriants et habilles avec extravagance. Mais le son n’est pas au rendez vous,
pas tres entrainant et les DJ n’y font pas grand-chose. Et puis il n’y a pas
grand monde. Fais chier d’avoir paye $40 pour ca. Mais on m’assure que le
lendemain ce sera beaucoup mieux. La surprise de la soiree, c’était surtout le
jonglage de feu, d’une qualite bien meilleure que ce que l’on peut voir a nos
teufs et festivals en general.
La journee du
samedi s’est averee chaude, tres chaude, plus chaud que tout ce que j’ai connu.
Imposible de rester au soleil, ni de dormir, meme a l’ombre. Le the infuserai
sans probleme dans nos gourdes. On se rafraichit comme on peut, petite tenue et
pistolets a eau sont de rigueur. C’est sous un barnum a fuir le soleil que nous
avons rencontre Tones, qui se balade avec un pulverisateur dans son sac a dos,
arrosant qui le desire, et ceux qui ne le desire pas aussi.
Le samedi soir,
en effet, il y avait beaucoup plus de monde, du bon son, et toujours d’aussi
bons jongleurs. Autant vous dire qu’on s’est bien ammuse.
Le dimanche,
Tones nous ramene a Byron Bay, non sans une terriblement agreable escale dans un
parc national a proximite pour se baigner dans un creek (ruisseau). Summum du
plaisir de plonger dans cette eau a temperature de piscine chauffee, et de se
debarasser de toute la poussiere aglutinee aux couches successives de
transpiration des deux derniers jours.
Les DJs, pas toujours tres actifs
Oui oui, torse nus... ...et pieds nus en pleine nuit
The Psymatic Experiment - New Italy - NSW - AUSTRALIA
Uploaded by MetaNomad.
Trop chaud pour danser... ... on se refugie a l'ombre
Sauf ceux qui ont des pasteques Un des tres bons jongleurs
The Psymatic Experiment - New Italy - NSW - AUSTRALIA
Uploaded by MetaNomad.
Des styles assez particuliers... ...mais tres charmants chez les filles
D'apres Tones, ce ne sont que des vetements pour la soiree
Voici un creek australien... ... grandement aprecie ce jour la
Apres une bonne
nuit de sommeil, je me rends le lundi a mon essai, qui s’avere concluant. Je
commence jeudi. Nous sommes maintenant au Backpacker Inn, faute de place au
camping d’Arts Factory. Ce sympatique backpacker dispose d’un acces direct a la
plage et d’une cuisine fort bien equipee qui m’a permis de preparer enfin des
vrai plats, en commencent par des pates a la carbonara, evidemment. Le jeudi,
nous sommes de retour a Arts Factory et je commence a travailler.
Bien que je doive
jongler avec les bus, et parfois le stop quand les horaires ne vont pas, je
suis content de travailler dans ce restaurant, le « Urban ». Shane,
mon chef, est sympathique, ne crie jamais et fait des blagues, en plus de faire
de la bonne cuisine : exactement ce que je voulais. Le reste du staff est
tres gentil avec moi, d’autant plus que je suis la nouvelle atraction : le
francais. Le service etant continu, on a pas de pause pour manger a proprement
parler, mais en revanche, on peut se servir de ce que l’on veut, quand on veut.
Dommage que ce ne soit pas un full-time job (oui oui, 35h, c’est temps partiel
ici) et que la paye ne soit vraiment pas mirobolante au vu du cout de la vie,
j’ai le grand avantage de ne pas travailler le soir, et tres peu le weekend
(la loi oblige a payer plus cher le weekend, pas fous !).
En quoi consiste
mon boulot ? J’aide Shane aux plats chauds en preparant les toasts
(beaucoup de toasts), les frites, les ignobles fish and chips, tofu, squid,
potatoes rosties, saucisses et autres fritures dont les anglo-saxons raffolent.
Bref, le nouveau boulot, couple a la vie de
camping pas toujours simple et les transports quotidiens entre Byron et
Bangalow me laissent peu de temps pour moi. Je m’installe dans une petite
routine, pas forcement rebarbative, car completement exotique et
parsemee de rencontres, soirees et discussions avec les autres campeurs.
Les seche linges du Backpacker Inn marchent mal... ... mais il y a acces direct a la plage
Voila ma cuisine. Moi, je suis entre la friteuse, la plaque et le toaster.
Jade, ma cooequipiere... ... et mon chef Shane
La semaine
suivante a été tres routiniere : je me leve, petit dejeune, fait ma
toilette et file pour prendre le bus, souvent in-extremis, car au camping,
chaque petit geste est devenu complexe. Prendre le lait, ou le remettre au
frigo, par exemple. Alors qu’a la maison il suffit d’ouvrir la porte du frigo
et de tendre le bras, ici, il faut ouvrir le frigo, sortir le(s) sac(s) de
devant, sortir son sac (si personne ne l’a deplace entre temps), ouvrir le sac,
verifier qu’on n’a rien vole, prendre le lait et remettre tout le bazar dans le
frigo, ce qui necessite souvent de bourriner un peu pour que ca rentre. Puis
quand je rentre du boulot, je suis extenue, non seulement physiquement, mais
surtout mentalement, apres avoir passe la journee a essayer de comprendre et
essayer de se faire comprendre. Ensuite, il faut s’acquitter des taches
quotidiennes (internet, lessive, courses…) et s’occuper du repas du soir.
Ensuite seulement je peux m’accorder une petite biere au Buddha Bar quand il y
a un bon concert, ou des discussions dans toutes les langues avec les autres
campeurs, avec qui les liens se resserent au fil des jours.
Cette semaine,
j’ai aussi recu mon premier salaire australien (a la semaine ici), au black
pour commencer.
Pendant ce temps
la Julie se promene, fait des rencontres, va a la plage et cherche du boulot,
tout en percfectionnant son anglais (a vitesse grand V) qui, je crois, n’avait
jamais été mis aussi rudemment a l’epreuve.
Quelques photos qui n'ont rien a voir
Des vans sympas... ... croises a Byron Bay
Mais aussi des voitures... ...qui font le tour du monde
Vous l'avez reconnu ?
Le weekend
dernier, je me suis permis de sortir une peu, et avec une petite troupe on
s’est retrouve au Beach Hotel pour un concert de reggae, plutôt pas mal. Helas,
la soiree a été limitee par le fait que ma carte bancaire fait actuellement du
boudin.
Ce meme weekend,
il y avait le marche mensuel de Byron Bay, ou je n’ai malheureusement pas eu le
temps d’aller. Mais il se termine traditionnelement par un drum circle (bœuf de
percussions) lors du demontage des stands. Sympatique ambiance.
Mais si je me
suis rendu la bas, c’était surtout pour rencontrer Katharina, une des
organisatrice du Living Together, un Community Gathering axe sur le DIY, un peu
dans la meme vibe que les Rainbow Gathering, pour ceux qui connaissent. En
effet, apres avoir vu une affiche pour cet evennement qui se tient le weekend
prochain (11-12-13/12) a Byron Bay, je me suis immediatement propose pour
cuisiner benevolement. Elle était tres enthousiaste et je suis reparti avec des
affiches et flyers a distribuer.
Et voila, déjà
lundi, la semaine reprend sous le soleil. Bien que je travaille le lendemain,
j’ai quand meme accepte de passer un bout de soiree avec Kristoff, un Lituanien
ultra routard et excellent guitariste rencontre deux semaines plus tot, car ce
sont ses derniers jours en Australie. Quand je l’ai croise au camping, il avait
decide de jouer au Talent Show d’Arts Factory avec Tina, une quebecoise
completement eclatee. Le Talent Show, c’est une scene ouverte, malheureusement
maculee de pubs et de cadeaux debiles a gagner, sponsorisee par une agence de
voyage. Et pendant leur repetition de vingt minutes (ils n’avaient jamais joue
ensemble avant) s’est joint a eux un percussioniste qui est finalement monte
sur scene avec eux. Resultat, une prestation memorable, qui a bien releve le
niveau de ce Talent Show, et qui a fait gagner a Tina une sortie kayak avec les
dauphins. Apres on est parti au parc de Byron pour des sessions jam, attirant
comme des aimants des musiciens de toutes nationalites. Au final, plusieurs
guitares et djembes, didjeridoo, mandoline, flute a bec ainsi que voix,
claquements de doigts et de mains en impro totale. Pas toujours facile de faire
jouer tous ces instruments ensemble, mais l’energie positive qui en emane en
vaut la peine.
Flo, qui a l'air d'apprecier... ... le concert de reggae au Beach Hotel
Le Drum Circle a la fin du marche
Kristoff et Tina en pleine repetition
Kristoff et Tina au Arts Factory - Byron Bay - AUSTRALIA
Uploaded by MetaNomad.
Mandoline, Guitare, Djembe... ...et flute a bec !
Et voila, nous
sommes mardi et j’ai enfin ratrappe mon gros retard sur les mises a jour. Au
passage, petite anecdote du boulot aujourd’hui : J’ai trouve dans la
livraison un lezard (un petit) qui s’était fait etiquetter sur l’avocat.
Completement pris dans la colle, il ne pouvait plus se deplacer, et apres pres
d’une demi-heure de soins intensifs, on a finalement pu le liberer sans lui
arracher de patte. Et de le relacher pour qu’il gambade joyeusement dans la
nature. Dommage que je n’avais pas mon appareil photo.
Sur ce, il faut que je regle mon probleme de
carte bancaire et que je prepare les recettes que je vais faire au Gathering.